Monster Hunter Wilds marque un tournant important pour la saga en proposant son tout premier véritable monde ouvert, propulsé par le RE Engine de Capcom. L’objectif est clair, celui d’offrir un univers dynamique et immersif. Visuellement, certains aspects du jeu semblent vraiment impressionnant tandis que d’autres aspects semblent faire tâche. Le rendu des textures des créatures, les effets capillaires des personnages et les animations de combat témoignent d’un soin du détail qui devrait ravir les vétérans de la franchise tandis que les décors peuvent parfois paraître très grisâtres avec des problèmes d’éclairages. Bon attention, toute la suite du texte va être un peu technique à comprendre, mais on fait au mieux pour illustrer la chose.
Le jeu combine SSAO (Screen Space Ambient Occlusion) et GI précalculée (Global Illumination), mais à la différence de Dragon’s Dogma 2, il ne propose pas de RTGI (Ray Traced Global Illumination). Autre détail, le cycle jour/nuit est fixe – donc pas de couchers de soleil dynamiques pour sublimer vos parties de chasse.
💡 la chasse ouvre officiellement le 28 férié, vous pouvez retrouvez les infos à connaitre sur le jeu ici : 10 choses à savoir sur Monster Hunter Wilds avant de se lancer et en apprendre plus sur le crossplay ici : Monster Hunter Wilds multi crossplay / chasse en groupe / IA partenaire.
Une performance de jeu aussi imprévisible qu’un Zinogre en colère :
Sur consoles, Monster Hunter Wilds offre plusieurs modes graphiques, presque aussi variés que son bestiaire. Au total, trois principaux modes et deux options de verrouillage permettent plusieurs configurations d’affichage différentes :
- Mode Résolution : privilégie une image nette (1656p en moyenne), mais reste bloqué à 30 FPS avec quelques chutes.
- Mode Équilibré : vise un bon compromis (1242p) et 40 FPS, mais connaît des variations fréquentes.
- Mode Performance : réduit la qualité visuelle (900p) pour tenter d’atteindre 60 FPS, avec des baisses occasionnelles.
Le jeu utilise FSR1 pour upscaler en 4K, avec une résolution dynamique pouvant descendre jusqu’à 720p lors des séquences les plus intenses, imaginez un Anjanath chargeant en pleine forêt dense.
Les différences entre ces modes ne s’arrêtent pas à la résolution : le rendu volumétrique, les réflexions (SSR simplifié en mode Performance) et la qualité de l’illumination varient considérablement.
PS5 vs Xbox, une bataille équilibrée :
Sur PS5 et Xbox Series X, l’expérience est quasiment identique, que ce soit en termes de graphismes ou de performances. Digital Foundry note un léger avantage pour la PS5 lorsque le framerate est déverrouillé, mais rien de révolutionnaire.
La gestion du VRR (Variable Refresh Rate) constitue la seule vraie différence. La Xbox Series X profite d’un meilleur support du LFC (Low Framerate Compensation) et d’une plage VRR plus large, offrant une expérience plus fluide sur un écran 120 Hz compatible. Pour les joueurs bien équipés, la différence peut être aussi rafraîchissante qu’une potion de fraîcheur en plein désert.
Xbox Series S, un petit monstre à bout de souffle :
La Xbox Series S peine à suivre la cadence. Son unique mode vise 1080p, mais au prix de nombreuses concessions, pas de SSR, textures réduites et framerate instable (souvent sous les 30 FPS lors des affrontements majeurs). Déverrouiller le framerate n’apporte qu’un léger gain dans les moments calmes – comme tenter de chasser avec une arme émoussée.
PS5 Pro, un monstre alpha, mais pas imbattable :
La PS5 Pro ajoute au mix le PSSR (PlayStation Super Resolution) et un ray tracing limité, un peu comme un chasseur s’offrant une nouvelle armure rutilante qui sera dépassée deux chasses plus tard.
- Mode Performance : plus stable à 60 FPS que la PS5 standard, avec une image légèrement plus douce. Déverrouillé, il oscille entre 60 et 80 FPS, idéal avec un écran VRR.
- Mode Résolution : introduit des réflexions en ray tracing sur l’eau, bien meilleures que le SSR classique. Plafonne à 30 FPS avec plus de chutes que sur PS5 standard, et atteint 35-45 FPS déverrouillé.
- Mode Équilibré : vise 40 FPS avec ray tracing, et une résolution dynamique autour de 1404p. L’image est fluide, mais légèrement moins nette que sur PS5 standard.
💡 Un bémol : la PS5 Pro, comme la PS5 classique, n’active pas le LFC en mode 120 Hz, ce qui limite le gain en fluidité – un peu comme un piège mal placé qui rate sa cible.
Verdict MHW a un monde ouvert qui met nos consoles à rude épreuve :
Monster Hunter Wilds teste les limites du RE Engine en monde ouvert. Sur consoles standard, les performances rappellent un chasseur novice affrontant un Fatalis – un acte courageux, mais pas toujours à la hauteur.
La PS5 Pro apporte une nette amélioration, sans pour autant révolutionner l’expérience. Elle semble être le minimum requis pour viser un 60 FPS stable, sans transformer les graphismes en un amas de pixels digne d’un jeu Switch.
Pour les plateformes portables, c’est une autre histoire, pratiquement injouable sur Steam Deck si vous vous le demandez (avec des chutes sous les 10 FPS) et à peine tolérable sur une ROG Ally. Comme un chasseur ayant oublié ses potions, ces appareils ne sont tout simplement pas prêts pour un tel défi.
Les joueurs devront donc faire un choix, privilégier la fluidité au détriment des graphismes, ou s’armer de patience pour profiter pleinement des merveilles visuelles du jeu. La chasse n’a jamais été aussi intéressante manette en mains… mais jamais autant éprouvante pour nos consoles. 🎮🔥