Que se passe-t-il si l’on croise les univers de Minecraft et ARK Survival Evolved ? Eh bien, on obtient le projet Pixark, un jeu de survie tout cubique (en Voxel) où il est possible de casser du bloc à tour de bras pour construire de belles maisons avec en plus la possibilité de capturer et dresser des dinosaures eux-mêmes constitués de gros cubes. Car oui, la carte est remplie d’animaux sauvages de l’ère des dinosaures dont certains ont un comportement passif et d’autres sont totalement hostiles.
Développé par le studio « Snail Games» et disponible depuis un moment sur PC en accès anticipé. Pixark se lance enfin et s’offre même une sortie console. Et c’est justement cette version console que nous avons testée… La version PS4 pour être exact. Nous vous donnons notre ressenti sur ce Pixark.
De la création de l’avatar au premier parachutage :
Vous commencez le jeu en créant votre propre personnage (interface et choix basiques), après sélection vous êtes parachuté sur une map et votre aventure de « survie » commence. Première chose à faire, c’est de commencer à taper sur les arbres aux alentours pour obtenir du bois et ramasser les herbes qui se trouvent devant vous dans l’idée de créer votre première pioche, une hache et créer vos premiers vêtements / bâtiments. À ce niveau, pas de soucis, c’est du Minecraft.
Au fur et à mesure que vous gagnez des niveaux de survie, vous obtenez des points d’engramme qui permettent de débloquer de nouveaux objets de fabrication. Ce qui permet petit à petit de créer toutes sortes de structures, des armes et tout l’essentiel qui permettront de survivre dans cet univers à l’état sauvage. Dans l’idée, c’est plutôt amusant, il y a quelques quêtes au passage que vous activez dans des espèces de boites aux lettres qui génèrent des hologrammes ce qui permet de guider le joueur dans sa quête. Après tout, on n’est pas là pour rien et il y a un mystère à percer. Sauf que dans les faits, le portage console est une vraie horreur…
Une ergonomie à vous rendre totalement fou :
C’est tout le problème de ce portage console. Aucun travail pour rendre l’expérience de jeu agréable. Les menus sont calqués sur la version PC et ne sont pas du tout adaptés pour une manette de jeu. Et autant vous dire que si vous jouez sur Nintendo Switch avec une manette c’est la même chose que sur PS4. Les choses deviendront un poil plus agréables en mode portable avec le tactile, mais ça ne gommera pas l’enfer des menus et de l’accessibilité.
La navigation dans les menus est atroce, le curseur ne va jamais là où on le souhaiterait, il n’est pas possible de créer des piles d’objets ou de ranger un nombre d’objets spécifiques dans un coffre par exemple. Pour activer de nouveaux engrammes, vous devez sélectionner case par case et descendre tout en bas du menu pour dépenser vos points d’engramme. Si vous voulez fabriquer un outil, vous devez le sélectionner, descendre dans les menus pour dire combien vous voulez en fabriquer et encore bouger le curseur pour enfin fabriquer l’objet. Vous l’aurez compris, c’est une interface optimisée pour le PC (et même pas sûr que l’ergonomie y soit meilleure) qui n’a rien à faire sur une console de jeu.
On pensait que la mise à jour de lancement du jeu gommerait ce souci, mais non, les équipes de Snail Games ont certainement dû se dire « c’est bon ça passera comme ça ». Espérons qu’ils prendront le temps de repenser les menus du jeu dans les prochaines mises à jour pour améliorer l’expérience sur console. Il semble aussi y avoir un problème à l’écran titre quand vous sélectionné votre serveur ou si vous souhaitez jouer en solo. En effet, la PS4 souffle comme une turbine d’avion, c’est assez impressionnant de voir dans l’état qu’elle se met pour un « si petit jeu ». Il y a clairement un problème d’optimisation.
Se nourrir, s’hydrater, capturer / dompter des dinosaures, c’est de la survie :
Dans Pixark vous devez toujours garder un oeil sur les différentes icônes qui apparaissent sur le côté droit de l’écran. Elles permettent de déterminer si le personnage a faim, s’il a soif, son niveau d’endurance ou encore ses points de vie. Un autre paramètre à prendre en compte, c’est la jauge de température, si vous n’avez pas les vêtements adaptés votre personnage commencera à s’épuiser plus rapidement.
Plus vous passez de temps dans le jeu, plus vous gagnez naturellement des points d’expériences. Vous n’avez pas besoin de tuer des monstres ou faire diverses actions pour gagner de l’expérience. L’XP s’obtient naturellement, vous pouvez en effet voir une jauge se remplir au fur et à mesure en consultant la fiche de votre personnage. C’est à cet endroit aussi que vous pouvez attribuer vos points de compétences pour booster un peu les statistiques de votre chasseur / dompteur de dinosaure.
Avoir un niveau suffisamment élevé vous ouvre de nouvelles possibilités, vous pouvez à un certain stade commencer à nourrir des créatures pour les apprivoiser. Ce qui fait qu’ils peuvent vous aider à survivre plus longtemps aux dangers qui se tapissent dans l’ombre. Vous avez la possibilité de faire de l’élevage, de l’agriculture, le système de jeu est vraiment complet. Sauf que les développeurs ont eux-mêmes plombé le soft avec une maniabilité totalement aberrante.
★ Au final, Pixark est-il un bon jeu ?
Dans l’idée, Pixark a ce qu’il faut pour séduire les joueurs qui apprécient les titres comme Minecraft et ceux qui ont apprécié le concept de Ark. Avec Pixark, les développeurs voulaient certainement offrir aux joueurs le côté accessible d’un Minecraft et la profondeur d’un ARK Survival Evolved… Sauf que les menus sont catastrophiques avec une ergonomie proche de l’enfer. La version PS4 de Pixark vous donnera malheureusement de belles sueurs froides en jouant avec une manette. Et avant de valider ce test, nous avons attendu pour voir si le patch de lancement du jeu réglerait ce soucis majeur… Mais rien, c’est injouable.