Le paysage vidéoludique compte actuellement d’innombrables jeux estampillés « Warhammer ». Tout ou presque a été fait avec cette licence avec de nombreux studios de développement qui ont amené leur vision sur l’univers massif qu’est Warhammer 40K. Warhammer 40,000 Mechanicus est l’un des nouveaux prétendants, un jeu de rôle avec des affrontements tactiques au tour par tour développé par « Bulwark Studios » et publié par « Kasedo Games ». Disponible depuis un bon moment sur PC via Steam, le jeu fait ses débuts sur console avec une sortie sur Nintendo Switch, PlayStation 4 et Xbox One depuis le 17 juillet 2020. Le soft est disponible aussi bien en version physique et digitale incluant de base l’extension, un artbook numérique et même la bande-son qui sont accessibles d’office depuis le menu principal du jeu. Nous avons eu l’occasion de tester la version Xbox One de Warhammer 40,000 Mechanicus, nous vous donnons notre avis sur cette production.
Empêchez le réveil des « Necrons » avec vos Technoprêtres :
Dans Warhammer 40,000 Mechanicus, vous avez pour rôle d’explorer la planète Silva Tenebris, le monde-tombeau récemment découvert où les « Necrons » s’y éveillent petit à petit et dont le but est évidemment d’éteindre toute trace de vie dans l’univers…l’empire semble sans nouvelles d’une colonie qui était établie à cet endroit et un Magos y est porté disparu. Vous prenez les commandes des Technoprêtres de l’Archmagos Faustinus en vue d’éradiquer la menace et récupérer au passage tout ce qui pourrait être utile technologiquement parlant pour le savoir du « Culte de Mars ». La campagne repose essentiellement sur un compte à rebours qui progresse inexorablement vers le réveil des Necrons et une course contre la montre pour collecter suffisamment d’informations avant que la menace ne devienne incontrôlable. Ainsi, plus on passe du temps dans les tombeaux de Silva Tenebris, plus les Nécrons s’éveillent, un réveil visible par une jauge qui augmente à mesure que vous explorez des salles. Il faut savoir que les missions de Mechanicus se jouent en deux parties, d’un côté vous avez la phase d’exploration avec des moments de réflexion sur vos actions et de l’autre les affrontements avec les robots qui sont en alerte dès lors qu’ils découvrent votre présence dans un tombeau.
Le problème c’est que l’on se retrouve très vite partagé à vouloir découvrir ce qui se cache dans les différentes salles à explorer et la peur de voir les Nécrons entamer leur réveil trop rapidement. Surtout que plus vous trainez dans un tombeau et plus vos ennemis se renforcent, augmentant ainsi le nombre de leurs troupes au combat et améliorant aussi leur capacité à se régénérer avec d’autres aspects à prendre en compte qui peuvent grandement compliquer le succès d’une mission quand la jauge prend une ampleur assez inquiétante. Défaite ou victoire au cours d’une mission aura dans tous les cas pour effet d’augmenter le degré d’éveil des Nécrons sans la possibilité de faire machine arrière, s’ils se réveillent tous, incluant leur chef, tout s’arrête. Aux commandes de votre armée qui est l’une des plus technologiquement avancées de l’Imperium (l’Adeptus Mechanicus), vous explorez les différentes cryptes tout en gardant un oeil sur le niveau d’alerte à devoir choisir ce qu’il est judicieux de visiter au cours d’une descente ou non. Chaque salle visitée vous demande de prendre une décision, malheureusement un poil arbitraire de notre avis.
Chef, on a touché à quelque chose qu’il ne fallait pas, on fait quoi… ?
Au cours de l’exploration, vous avez un certain nombre de salles que vous pouvez prendre le temps de visiter ou non avant de rejoindre l’objectif de la mission qui se soldera quoiqu’il arrive sur un affrontement avec les robots qui ont une réelle tendance pour le vert, nous avons remarqué que les Nécrons affectionnent tout particulièrement cette couleur à moins que ça ait été une façon pour les créateurs de renforcer le caractère « Alien » de l’espèce. Bref, passons, une image apparaît pour illustrer la situation chaque fois que vous entrez dans une pièce vous obligeant à faire un choix parmi trois options disponibles. Par exemple, si vous trouvez une machine mystérieuse qui a été mise en marche, vous pouvez juste l’ignorer et continuer votre chemin, l’étudier ou la détruire. En fonction de ce que vous choisissez, vous obtenez un bonus OU un malus. Parmi les bonus, vous pouvez recevoir des pierres noires qui servent de monnaie d’échange notamment pour améliorer vos Technoprêtres plus tard quand vous serez revenu à l’Ark Mechanicus, « le Caestus Metalican ».
C’est aussi l’occasion de récupérer quelques points de connaissances qui seront très utiles pour les combats à venir. Tout tourne autour des points de connaissances dans les affrontements, c’est donc un élément de gameplay qui ne doit pas être négligé. Partir avec un avantage en ayant déjà quatre points de connaissances en stock est une très bonne chose au début d’une bataille puisque cela vous permettra de déployer plus de troupes dès le départ. Mais voilà, nous ne sommes pas dans un monde fait de roses et de paillettes, un mauvais choix en visitant l’une des chambres d’un tombeau et cela aura pour effet d’augmenter le degré de réveil et d’alerte des Nécrons pour la mission en cours… Vos troupes peuvent se blesser en investiguant une pièce, perdre l’initiative en combat par rapport aux adversaires ce qui modifie l’ordre des tours et plein d’autres choses joyeuses dans le genre à mesure que vous progressez dans la campagne.
De plus, les résultats des décisions ne reflètent jamais vraiment la situation telle que vous la concevez ne permettant pas de dire lors d’une première partie « tiens, je suis certain que ce choix produira un effet positif » ce qui vous laisse une maigre chance de voir quelque chose de bénéfique vous arriver. Vous repartez bien plus souvent « déçu » d’une salle à vous dire « si j’aurais su »… De même que dans certaines salles, vous tombez sur des runes que seuls les Nécrons peuvent en comprendre la signification et là c’est une chance sur deux. Parfois, vous activez un mécanisme de soin et d’autres fois vous repartez avec des troupes bien amocher ce qui fragilise petit à petit vos troupes avant que la phase de combat ne commence. Malheureusement l’exploration dans Mechanicus n’est pas des plus palpitantes d’autant que rien n’est mis en scène, à l’image d’un « Visual Novel » vous devez imaginer chaque situation pour pleinement vous immerger au coeur du récit qui se joue à mesure que vous explorez les différents tombeaux du jeu.
Les Technoprêtres et la cohorte se déploient pour combattre la menace Nécrons :
Les combats se déroulent au tour par tour sur une carte quadrillée. Vous devez tout d’abord commencer par placer vos Technoprêtres qui sont vos unités principales sur-le-champ de bataille (le déploiement de ces troupes est obligatoire). Si ces « Technoprêtres » tombent tous au combat, la mission se solde par un échec. Il ne s’agit pas d’un Game Over (cela dit il existe un paramètre que vous pouvez activer dans le jeu avec mort permanente des troupes pour plus de challenge) puisque le jeu vous ramène sur l’Ark Mechanicus, « le Caestus Metalican » où vous avez le droit à un bilan des pertes, dont le cout en pierres noires. Or, il faut savoir que les pierres noires sont très importantes dans le jeu, car c’est grâce à elles que vous pourrez améliorer vos Technoprêtres pour les rendre plus efficaces au combat. Il existe plusieurs arbres de compétences allant des spécifications pour le combat rapproché aux rôles de soutien, sachant qu’il est préférable d’orienter vos Technoprêtres sur des voies bien différentes pour plus de diversité dans vos actions sur-le-champ de bataille.
En débloquant les avantages des compétences, vous débloquez également plus de capacité d’équipement pour l’unité et vous pouvez débloquer des équipements qui fournissent des buffs pour vos Technoprêtres. Au début, vous contrôlez seulement deux prêtres, mais vous pouvez en débloquer de nouveaux à mesure que vous progressez dans les différentes missions qui s’affiche depuis le centre des opérations du Caestus Metalican. En regardant les récompenses d’une mission avant de commencer, vous pouvez voir ce que vous débloquerez en cas de réussites, de nouvelles troupes, des prêtres, des armes et d’autres.
Mais avant de foncer tête baissée par l’appât du gain, il faut quand même mesurer le risque d’une mission. Le jeu vous indique toujours le niveau de difficulté ce qui vous donne une idée de celles à faire en première en attendant que vous récoltiez assez de pierres noires pour booster vos Technoprêtres. Heureusement, les Technoprêtres ne sont pas les seules troupes que vous pouvez déployer au cours d’un affrontement avec les Nécrons. D’autres soldats qui servent de « chair à canon » peuvent être envoyés en première ligne, ils servent de couvertures à vos prêtres mécaniques. Bien que moins puissantes et résistantes, ces troupes ne doivent en aucun cas être négligées, chacune d’entre elles dispose d’une spécificité particulière, certaines seront plus efficaces en mêlée tandis que d’autres tireront leur épingle du jeu en gardant l’ennemi à distance.
Le déploiement de troupes supplémentaires et les actions des prêtres nécessitent des points de connaissances. Ces points s’obtiennent en scannant des ennemis, en s’approchant de piliers qui apparaissent aux quatre coins de la zone de combat. En plus de permettre d’effectuer des actions, vos points de connaissances vous permettent de vous déplacer plus loin sur le quadrillage, autant de cases supplémentaires que vous possédez de points de connaissance ce qui vous permet de positionner efficacement vos prêtres. Ce système est à prendre en compte lorsque vous commencez à mettre en place une stratégie, car une mauvaise gestion et vos prêtres ne seront plus en mesure d’effectuer la moindre action. Si les premières missions sont assez simple, la difficulté monte d’un cran à partir de 40% de la jauge d’éveil compliquant certaines choses. À noter que les Nécrons peuvent ensuite se relever après un coup « normalement fatal » et reprendre le combat si le dernier coup porté n’était pas critique. En réalité, il suffit de frapper à nouveau un soldat Nécron au sol pour le mettre totalement hors jeu et ainsi l’empêcher de réapparaitre au bout de quelques tours. Nous avons trouvé le système de combat assez profond dans l’ensemble, ces séquences sont bien plus passionnantes que la phase d’exploration. Visuellement le jeu dégage une belle ambiance (sans parler de la bande sonore vraiment excellente dans le thème avec des sons très mécaniques et électroniques), vous pouvez zoomer / et dézoomer en combat pour voir les détails sur vos Technoprêtres et leurs équipements mécaniques et surtout sur vos ennemis les nécrons qui ont reçu un soin tout particulier.
En conclusion, Warhammer 40,000 Mechanicus est un bon jeu ?
S’il n’est pas nécessaire d’être un « superfan » de 40K pour profiter de Warhammer 40,000 Mechanicus, il faut quand même quand même garder à l’esprit qu’une personne non familiarisée avec cet univers rencontrera quelques difficultés à bien assimiler tout le jargon qui est utilisé dans le jeu. Le soft reste dans tous les cas sympathique à faire pour son univers et ses combats principalement. L’exploration est elle en revanche un poil redondante, vous entrez dans une salle, le jeu vous présente une situation et vous devez choisir une action sachant que le résultat vous paraitra bien souvent arbitraire malheureusement. Le degré de réveil des nécrons est un peu stressant, car plus vous restez longtemps dans les tombeaux et plus les combats durent en longueur et plus vous avez le risque de voir la jauge montée en flèche à la fin de la mission surtout si vous n’avez pas été capable de mener à bien votre objectif. L’aventure vous tiendra quoi qu’il en soit devant votre écran une bonne vingtaines d’heures avec la possibilité de rejouer la campagne avec différentes difficultés et en activant quelques paramètres comme la mort permanente par exemple. Ajoutez à cela différentes fins et vous avez un soft complet avec l’univers riche de 40K bien retranscrit qui aura de quoi vous occuper un long moment tant que vous appréciez le genre. Le portage console (Xbox One pour notre cas) est plutôt réussi avec des commandes bien adaptées au support dans l’ensemble, bien que nous ayons noté quelques déchirures d’écran sur le modèle One X.