La talentueuse équipe de Spike Chunsoft à qui nous devons la série Danganronpa sort aujourd’hui Zanki Zero : Last Beginning, un jeu de survie qui se déroule dans un univers post apocalyptique ou la race humaine s’est éteinte… Ou presque ! Les derniers survivants vont essayer de comprendre comment l’humanité a pu disparaitre et tenter de survivre par tous les moyens aux créatures étranges qui les entourent. Au programme des combats en temps réel, des donjons à parcourir et une intrigue complètement folle à suivre.
Curieux du résultat, nous nous sommes nous-mêmes lancés dans l’aventure. Après plus de 60 heures et 140 jours (in-game) passés dans les ruines aux côtés des 8 derniers survivants, il est temps pour nous de vous livrer notre ressenti sur ce titre, notez que le test a été réalisé sur PlayStation 4.
Une intrigue qui prend un tournant inattendu :
Si Dieu a créé le monde en 7 jours, les humains eux auront mis bien moins de temps pour détruire le monde entier. L’intrigue de Zanki Zero : Last Beginning met en scène une vision apocalyptique de la planète dont il ne reste que des ruines. Alors qu’au commencement de l’aventure Haruto Higurashi tente de mettre fin à ses jours en se jetant du haut d’un immeuble rongé par un sentiment de culpabilité, il se réveille étrangement sur une île mystérieuse ou il est accueilli par une jeune fille aux cheveux blonds qui semble savoir comment il s’appelle.
À peine a-t-il le temps de comprendre que tout autour de lui est en désolation et en ruine, qu’il fait la rencontre de six autres personnes qui se sont tout comme lui réveillées dans cet endroit sans aucune explication. Huit survivants de l’espèce humaine… Sauf qu’ils vont se rendre compte qu’ils ont tous un étrange appareil a la place du nombril, un mécanisme appelé X-Key.
À partir de là, l’histoire va prendre des proportions inattendues parce qu’ils vont comprendre à la suite d’un évènement qu’ils sont en réalité des clones humains et qu’il ne leur reste que treize jours à vivre…
Le processus de clonage n’étant pas parfait, ils vivent en boucle la vie d’un enfant, d’un adulte, et d’une personne âgée avant de mourir. Ils comprennent rapidement que tant qu’un membre du groupe est encore debout, ils peuvent revenir de façon illimitée en utilisant une borne d’arcade aux mélodies rétros appelée « Extend Machine ».
De fil en aiguille, ils vont découvrir quel est le vrai but de leur présence ici et ce que l’on veut d’eux. Autant vous dire que l’histoire est imprévisible avec de nombreux rebondissements auxquels on ne s’attend pas forcément.
Les différents évènements de l’intrigue vont se montrer totalement impitoyables avec les huit personnages centraux, qui ont pour la plupart un péché qu’ils n’ont pas envie de dévoiler aux autres. Ils y seront contraints par deux protagonistes étranges à l’humour loufoque tout droit sorti d’un cartoon. Mirai, un mouton tout mignon et Sho Terashima, son assistant humain qui apparaissent dans une sorte de « show télévisé » qui se joue à intervalle régulier au fur et à mesure de la progression via un vieil écran CRT sans couleurs. Ils donneront des ordres au groupe de survivant dans le cadre de leur programme de restauration de l’humanité. Qui sont-ils, quel est le but de tout ça ? Nous vous invitons à le découvrir par vous même !
L’histoire de Zanki Zero : Last Beginning est certainement le meilleur atout du jeu. Tout est très bien écrit, d’une grande maturité avec un côté sinistre et très dérangeant. Jusqu’à la dernière minute, l’intrigue se montre captivante avec des évènements qui viennent remettre tout en question quand vous pensez avoir fait la lumière sur toute cette histoire. Le tout se déroule à la façon d’un visual novel très réussie, les huit personnages étant très attachants. Tour à tour, vous incarnez l’un des 8 protagonistes lorsque vous finissez un chapitre ce qui vous permet d’avoir le point de vue de chacun et ainsi de connaitre leurs pensées.
Malheureusement, pour ceux qui en doutent encore, oui le jeu est uniquement en anglais. Étant un jeu de niche qui s’adresse à un public particulier, il y avait peu de chance de voir une traduction française de Zanki Zero : Last Beginning.
Un mix entre un jeu de survie et RPG traditionnel avec des affrontements en temps réel :
En dehors de son histoire, Zanki Zero : Last Beginning offre un bon système de jeu qui mélange les éléments de survie et d’un RPG classique, mais dont les combats se déroulent en temps réel et non au tour par tour. Tout au long de la progression, les naufragés de « Garage Island » (l’ile où ils ont échoué) vont devoir améliorer leurs conditions de vie. Pour cela, le joueur doit collecter de la nourriture, s’assurer que les personnages ne manquent pas d’eau et récolter assez de matériaux pour ajouter des installations sur l’île. À terme, le groupe sera en mesure de cuisiner, de fabriquer de quoi se défendre et même d’aller au petit coin quand cela est nécessaire.
La collecte des matériaux et de tout ce qui sert pour la survie se fait dans les différents donjons du jeu dans une vue à la première personne avec un déplacement case par case. Chaque embranchement de l’île au garage pointe vers un dédale au thème bien spécifique qui est lié à un membre du groupe. Même si au début nous n’avons accès qu’à un type de ruines, à la fin c’est tout un terrain de jeu qui s’ouvre à nous. Des ruines dans lesquelles il est possible de croiser la route d’animaux sauvages (chèvres, singes, etc.) et que nos huit protagonistes devront traquer et tuer pour leur propre survie.
Néanmoins, des dangers bien plus redoutables que de simples chèvres guettent le groupe. Comme expliqué précédemment, les combats sont tous en temps réel ce qui signifie qu’il n’y a pas d’écran de transition et pas de système au tour par tour comme un RPG japonais classique. Dès que vous croisez la route d’un être hostile, il suffit d’appuyer sur la touche correspondante pour faire attaquer les personnages sachant que 4 prennent la tête de peloton et que les quatre autres sont en retrait et qu’une rotation des différents membres peut avoir lieu à tout moment depuis les menus. Dans Zanki Zero : Last Beginning il ne faut jamais rester statique. Dès que le joueur croise la route d’un ennemi puissant, il a tout intérêt à se déplacer et contourner son adversaire pour le prendre par surprise, sachant que l’orientation du groupe ou du monstre lors des phases de combat est importante pour les dégâts infligés / reçus.
En plus de simples coups, les protagonistes ont la possibilité de faire une attaque chargée qui déclenche un combo. Assez loin dans l’aventure les survivants auront accès à la transplantation via l’Extend Machine qui leur permet de réaliser sur les différents ennemis et boss du jeu de puissantes attaques. Néanmoins, ce système comporte un risque puisqu’ils accumulent de la corruption qui peut les tuer en abusant de l’utilisation de cette mécanique de gameplay.
L’aspect survie est plutôt réussi surtout si vous adaptez correctement la difficulté du jeu via la machine d’arcade qui vous permet de personnaliser votre expérience de jeu. Plus de difficulté permettra d’obtenir plus de matériaux et objets, dont certains uniques, mais vous obligera à mieux gérer la jauge de stress des personnages et la barre de pipi qui finira en accident si vous n’êtes pas assez vigilant. Nous regrettons que le système de combat ne propose pas de majeures évolutions au fur et à mesure que les heures de jeux s’enchainent. Les trois seuls mécaniques sont les coups simples, l’attaque chargée et les transplantations. Ce qui est assez léger. Heureusement, il faut tout de même prendre en compte l’âge de nos personnages, ils sont plus faibles enfants qu’en tant qu’adultes.
La mort rend les clones toujours plus forts :
La mort n’est pas une fatalité dans Zanki Zero : Last Beginning. Plus vous passez du temps dans les donjons et plus vous gagnez des points qui viennent s’ajouter à votre score général. Ces points peuvent être dépensés dans la fameuse machine d’arcade rétro appelée « Extend Machine » sur l’île au garage ce qui permet de faire revenir les membres du groupe à la vie, souvenez-vous se sont des clones ! Chaque fois qu’un personnage meurt, il a la chance de débloquer ce qu’on appelle des « Shigabanes », ce qui permet d’améliorer ses statistiques. On s’amuse donc à faire mourir nos huit clones de bien différentes manières dans toutes les situations possibles (enfant, adulte, vieux) pour en obtenir un maximum. Les « Shigabanes » sont toujours soutenues par des illustrations très amusantes.
Ce système à un côté très addictif ! Comme tout bon RPG, vous gagnez aussi des points d’expériences en combattant ce qui permet aux huit protagonistes d’augmenter leur niveau et obtenir des points de compétences. Ces points peuvent être répartis dans différentes capacités, ce qui leur offre la possibilité de fabriquer plus de choses, de devenir encore plus fort en étant enfant ou adulte. Ils pourront apprendre à pêcher, chasser et même cuisiner.
★ En conclusion, Zanki Zero : Last Beginning ça donne quoi ?
Nous sommes infiniment convaincus que Zanki Zero : Last Beginning à tout ce qu’il faut pour marquer les esprits. Ceux qui ne souhaitent pas tenter l’expérience pour diverses raisons comme la barrière de la langue par exemple (que nous comprenons tout à fait) passent certainement à côté d’une véritable petite pépite au gameplay totalement addictif qui ouvre en sus la porte à un scénario vraiment imprévu. De la première minute de jeu, jusqu’à la fin, l’histoire se montre captivante. Nous ne pouvons qu’acclamer le travail effectué par les scénaristes et les créateurs de l’excellente série des Danganrompa, tous ceux qui auront vécu l’expérience Zanki Zero : Last Beginning et qui auront compris l’histoire dans sa globalité garderons certainement une trace du jeu dans leur esprit pour toujours. Et n’oubliez pas, illuminate, a brighter future for humanity !